Jonathan Loriaux, blogueur sur l’e-mailing, fait la guerre aux campagnes emailings envoyées avec une adresse « no-reply » et avertit les entreprises qui utilisent cette méthode. Sarbacane Software l’a interviewé pour qu’il nous explique sa démarche :
Pouvez-vous vous présenter ?
Je travaille depuis plus 6 ans dans le monde de l’emailing, d’abord comme architecte de campagnes (du côté technique donc) et ensuite j’ai glissé progressivement du côté marketing.En 2009, j’ai créé le blog Badsender.com qui traite de divers sujets concernant l’emailing. Badsender est aussi mon activité de conseil en stratégie emailing et ECRM (Electronic Consumer Relationship Management).
Qu’est-ce qu’une adresse no-reply ?
Une adresse email no-reply est destinée principalement à dissuader un consommateur de répondre à un email. C’est en général une adresse email qui n’existe pas, c’est à dire qu’elle n’est liée à aucune boîte aux lettres réelle.
Par exemple : noreply@monsite.com ou encore nepasrepondre@monsite.com.
Pourquoi les entreprises utilisent des adresses no-reply ?
Lorsqu’on leur demande, les entreprises invoquent diverses raisons à l’utilisation d’une adresse no-reply : peur de la multiplication du nombre points de contact, difficulté de classer les demandes arrivant par email, peur d’une surcharge du service client, …
Mais en général, l’adresse email no-reply est utilisée parce qu’il n’y a eu aucune réflexion sur sujet lors de la création du programme emailing et que bien souvent, cette stratégie n’est jamais réévaluée en profondeur depuis.
Quelles sont les conséquences pour les entreprises qui l’utilisent ?
L’utilisation d’une adresse email no-reply n’est en rien dramatique !
Par contre, utiliser une adresse réelle dans les emailings est très très simple et peut potentiellement avoir des effets très positifs !
Permettre à un consommateur de répondre directement à une newsletter est une occasion de créer une discussion entre celui-ci et la marque. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises investissent des sommes considérables dans leur stratégie sur Facebook tout en oubliant le média qui génère la plus grande partie de leur trafic. Considérer l’emailing comme étant un parent proche des réseaux sociaux offre des possibilités d’interactions très intéressantes.
Est-ce que l’utilisation de cette adresse a des conséquences sur la délivrabilité des campagnes ?
De nouveau, utiliser une adresse no-reply n’a pas une incidence importante sur la délivrabilité. Mais au contraire, inciter les réponses sur les emailings en n’utilisant pas le no-reply est extrêmement positif pour la délivrabilité des campagnes.
Plus vos newsletters ressembleront, au niveau des interactions, à un email échangé entre deux personnes qui entretiennent une discussion, meilleure sera la délivrabilité de vos campagnes.
D’où l’importance de mettre en place une no-reply war avec le site http://checkthis.com/no-reply-war ?
La #noreplywar a été mise en place pour lancer un message très simple. L’emailing est un média puissant et pour lui rendre cette puissance, pas besoin d’investir des millions d’euros. Il faut arriver à prendre un peu de recul, sortir la tête de l’eau et regarder autour de sois.
Les adresses no-reply sont un exemple, il y en aura sans doute d’autres dans les prochains mois sur Badsender.com !
Merci à Jonathan d’avoir accepté cette interview pour notre blog et d’avoir pris le temps de nous répondre.
Suivez-le sur son blog Badsender.com ou sur Twitter.