Dans la série des choses à ne pas faire, on vous a déjà servi sur Emailing.biz les pires objets en emailing et les 20 erreurs à éviter. Cette fois on va plus loin et on lance notre petit guide de la newsletter pourrie, ratée, inefficace au possible… bref, un vrai tuto pour ceux qui aiment foirer leur marketing et se complaire dans la nullité. Promis, on ne tape sur personne !

La célèbre newsletter full-image

Pire Astuce Emailing n°1 : Créez une newsletter composée d’une seule image, c’est plus simple

D’accord, c’est loin d’être la première fois que l’on en parle et on n’est loin d’être les seuls à en avoir fait un article.

Et pourtant ça continue…

Des newsletters entièrement composées d’images, on en voit encore à la pelle. Et franchement, on ne comprend pas.

La newsletter full-image, c’est le cancer de l’emailing.

Combien de fois faudra-t-il rappeler que les services de messageries n’affichent pas toujours les images par défaut ?

Et ce n’est pas comme si cette erreur était réservée aux PME, aux indépendants ou aux business sans service web, non. Tout le monde la fait ! Et les « grosses » entreprises souvent plus que les autres.

N’oubliez pas que si votre email n’est composé que d’images, vous risquez non seulement d’atterrir en SPAM à cause du poids du message, mais également de ne pas être lu correctement sur certaines messageries.

D’autre part, une newsletter n’étant composée que d’une seule image aura un rendu désastreux sur un mobile.

Une image ne peut pas s’auto-adapter et arranger les éléments qui la composent en fonction du support de lecture.

Bref, si vous créez vos newsletters sur Photoshop ou InDesign parce que vous vous sentez plus libre dans votre création (si artistique soit-elle…), oubliez.

Utilisez un Builder adapté qui adaptera vos contenus selon le support de lecture, qui fera de vos textes de véritables textes encodés en HTML, qui vous fera des jolis boutons d’action, etc.

En plus vous n’avez pas d’excuses. Avec les solutions emailing qu’il existe aujourd’hui et les Builder proposés, c’est devenu très simple de faire un bel email en HTML.

Images de fond, structure en colonnes, boutons de partage, intégration de GIFs, superposition de texte… Ne venez pas dire que vous vous sentez limités !

Enfin c’est pour votre bien que l’on vous dit ça. Si vous voulez que vos campagnes arrivent en boîte de réception, commencez par arrêter avec le full-image.

Le fameux objet sans intérêt

Pire Astuce Emailing n°2 : Soyez le plus vague possible pour entretenir le mystère.

Bon on a commencé doucement mais ne soyez pas en reste, on continue.

Ca aussi on aime bien. L’objet d’email dont tout le monde se fiche complètement.

Bien sûr, la réussite d’un objet n’est pas une science exacte. Certains fonctionnent mieux que d’autres pour des raisons parfois floues ou pour des détails mineurs.

D’ailleurs, rien de mieux qu’un Split Test pour trouver l’objet qui marche si vous hésitez.

Mais ce n’est pas de ça dont il est question, non. Ici on parle bel et bien d’objet sans le moindre intérêt pour le lecteur. Et vous savez tous que susciter l’intérêt est le principal…. INTERÊT d’un objet.

Alors petite liste non exhaustive des objets dont tout le monde se fout royalement :

  • « Newsletter n°543 » : Mmmh, mais encore ? C’est comme si vous passiez devant un restaurant et que la carte vous disait « Ici on fait à manger. On a des entrées, des plats et des desserts. ». Ouah.
  • « Bonjour » : …
  • « Découvrez nos nouveautés » : Non, là j’ai autre chose à faire, je suis pressé. J’ai 2443 e-mails qui m’attendent et celui du dessous me tente plus : apparemment mon cadeau m’attend car je suis le millionième visiteur de leur site, super !
  • « Vite, vite, ouvrez cet email » : Vite, vite, je te balance à la corbeille car je suis un peu rebelle et que je n’aime pas quand un email me donne des ordres.

Grosso-modo, tout objet vague, qui ne promet rien ou qui ne fait pas un peu de teasing a peu de chance d’être ouvert. S’il vous plaît, essayez de susciter l’intérêt de vos lecteurs…

Pour une liste plus complète des pires objets en emailing, vous pouvez consulter notre fabuleux article 15 objets trop vus à ne jamais utiliser dans vos emailings. Et certains devraient d’ailleurs l’épingler sur le frigo de la cafet’ ou en faire un immense poster à accrocher à l’entrée du bureau.

La triomphale newsletter sortie de nulle part

Pire Astuce Emailing n°3 : Un max de contacts, un max de portée. Envoyez à tout le monde.

Alors celui-là on l’aime bien.

Vous savez, c’est cette newsletter que vous commencez soudainement à recevoir d’un expéditeur inconnu !

Alors entendons-nous bien : en B2B, c’est courant de recevoir des emails de prospection de la part d’une entreprise. Et souvent après une ou deux relances sans réponse de votre part, on vous laisse tranquille.

Mais ici on parle bien d’une newsletter qui, tranquillement, va commencer à arriver dans votre boîte de réception de manière régulière.

Et ce sans que vous n’ayez rien demandé bien sûr. Sinon c’est pas drôle.

Donc pour rappel (parce qu’apparemment il faut le rappeler), il est interdit (interdit ça veut dire qu’on n’a pas le droit), d’inscrire d’office des contacts à votre newsletter. Et encore moins des particuliers !

En B2C, la règle est simple : si le contact ne vous connait pas, ne lui envoyez rien. Rien du tout.

Vous pourriez recevoir des plaintes et vous retrouver blacklisté(e) très rapidement.

L’indétrônable design du chaos

Pire Astuce Emailing n°4 : Perdez pas de temps sur le design. Ce qui compte, c’est le message.

Oui bon d’accord l’esthétique c’est subjectif… Ok !

Mais soyons honnêtes. Quand quelque chose est moche, il faut le dire.

Quand ça a l’air d’avoir été fait par un enfant, il faut le dire aussi.

Vous direz que c’est bien facile de juger et qu’à partir de là tout le monde peut se lâcher. Mais ce n’est pas qu’une question de goût, non. C’est une question de bon sens.

  • Le Comic Sans MS : c’est non.
  • Ecrire en jaune sur un fond rouge : c’est niet.
  • Ecrire en vert sur fond bleu : voir ci-dessus.
  • Les images déformées et étirées : impensable.
  • Avoir plus de 3 polices d’écriture différentes : non !
  • Utiliser des images de mauvaise qualité et pixelisées : arrêtez…
  • Mettre des couleurs différentes partout : STOP.
  • Oublier les boutons d’action : je vais m’énerver là.

Un bon design n’est pas forcément « beau ». Il est adapté pour une lecture facile et rapide. L’expérience utilisateur doit primer sur le reste.

Pour vous aider (parce qu’on est quand même sympa), vous pouvez utiliser l’outil Adobe Color pour trouver les couleurs du moment qui vont bien ensemble.

La légendaire adresse « no-reply »

Pire Astuce Emailing n°5 : Utilisez une adresse de réponse no-reply pour éviter trop de retours.no reply newsletter

C’est un peu comme pour la newsletter full-image. On en a déjà tellement parlé qu’on se dit que c’est bon, les gens ont compris.

Et puis on ouvre sa boîte mail et comme chaque matin, surprise : encore un no-reply. Y avait longtemps.

Vous savez, c’est ce fameux email envoyé par « no-reply@societe.com » dans lequel il est écrit « Ceci est un email automatique, merci de ne pas répondre ».

Non mais qu’est-ce que c’est que ces manières ? DIS DONC ?

La base de l’emailing c’est pas justement de créer un échange ?

Si.

Et pas d’excuses du genre « Oui mais c’est un email automatique donc c’est normal de mettre une adresse de réponse inexistante ». Non !

Quel que soit l’email que vous envoyez, assurez-vous d’utiliser une adresse de réponse fonctionnelle, de lire les réponses et de répondre aux questions.

Et enfin, si évident que cela puisse paraître, ne précisez pas à votre contact de ne pas vous répondre. Ça ne se fait pas, tout simplement.

Mais le pire dans cette histoire c’est que ce sont souvent de très grosses entreprises qui font cette erreur. Et très souvent !

Quoi qu’il en soit, c’est terminé. Répondez à vos destinataires, ils le méritent.

L’historique lien de désabonnement perdu

Pire Astuce Emailing n°6 : Ne mettez pas de lien de désabonnement pour ne pas perdre d’inscrits.

Alors là on arrive à un niveau de je-m’en-foutisme assez dingue.

Quand on en arrive à devoir entreprendre des fouilles archéologiques pour trouver comment se désinscrire d’une newsletter, c’est qu’il y a un problème.

Non seulement ce lien ne doit pas être caché, mais surtout, il doit être présent !

Et là ce n’est même plus une erreur tolérable. C’est une infraction à la loi, tout simplement.

Pour résumer :

  • Ne cachez pas votre lien de désinscription dans les tréfonds de votre footer, écrit en taille 6 en gris clair sur fond blanc. Soyez honnête. Si quelqu’un veut se désabonner de votre base, laissez-le partir, vous y gagnerez quoi qu’il arrive.
  • N’omettez pas de placer ce lien de désabonnement. C’est obligatoire et non-négociable, point. Et à ceux qui font semblant d’oublier, personne ne vous croit !

L’immortel pré-header oublié

Pire Astuce Emailing n°7 : Placez la copie-web tout en haut de votre email, c’est capital.

Une énième erreur qu’on voit partout.

Mais pour celle-ci, tentons d’être un peu indulgent.

Souvent, on pense que la copie-web (page miroir) doit apparaître en tout premier, en haut de la newsletter. Pourquoi ? Parce que tout le monde fait ça voyons !

En vérité, c’est le pré-header qui doit se trouver en tête de votre newsletter.

Alors j’en vois venir certains : « C’est quoi le pré-header ? »

C’est très simple : il s’agit de la toute première phrase de votre email, qui va se situer tout en haut, avant quelque élément que ce soit.

Il est surtout utile sur mobile ou sur Gmail car c’est une phrase qui va se placer sous l’objet dans la boîte de réception de vos destinataires, avant même qu’ils l’ouvrent.

Du coup, c’est un peu comme un deuxième objet.

Vous l’avez ?

Alors oui, la copie-web se place traditionnellement en haut de l’email car c’est là qu’on va la chercher spontanément, mais avant ça, n’oubliez pas le pré-header qui pourrait booster vos taux d’ouverture.

Aller, en cadeau on vous met un petit lien vers un article qui vous explique tout à ce sujet : Exploitez le pré-header de vos emailings pour doper vos taux d’ouverture.

L’éminente faute d’orthographe de CP

Pire Astuce Emailing n°8 : Pas besoin de tout relire on n’a pas le temps, envoyez.

Mais oui de toute façon tout le monde sait que l’orthographe en 2018 ça n’intéresse plus personne. Aujourd’hui c’est « cool » d’écrire en SMS et de soulager les mots de quelques lettres pour gagner du temps et puis bon, tant qu’on comprend…

Ok. Ok pour envoyer des emails style SMS à vos copains ou à votre famille pourquoi pas, ça vous regarde.

Mais l’emailing, même si ça va en surprendre plus d’un, c’est du sérieux.

Si vous ne prenez même pas la peine de vous relire, ne prenez pas la peine de faire des campagnes.

Et ce n’est pas juste un coup de gueule pour dire de. Tous les jours, on reçoit des newsletters avec de belles fautes d’orthographe dignes d’un enfant qui n’a pas compris la différence entre infinitif et passé composé.

Les « é » qui deviennent « er », les accents qui disparaissent, les conjugaisons inexistantes, les mots manquants… tout y passe.

Alors oui, faire des fautes ça arrive à tout le monde.

Mais si vous ne vous relisez pas et que vous ne faites pas relire votre newsletter à vos collègues, vous n’avez pas d’excuse. Relisez-vous !

L’époustouflante newsletter envoyée en 5 minutes

Pire Astuce Emailing n°9 : N’y passez pas trop de temps, faites vite pour rentabiliser.

C’est un malheureux constat mais beaucoup d’entreprises, surtout des TPE/PME, considèrent que la newsletter est un élément négligeable de leur stratégie marketing.

Dans ce cas, pourquoi en faire une ?

L’envoi de newsletters doit être le fruit d’une véritable réflexion stratégique. Ce n’est pas un jeu marketing ni une option que l’on peut choisir de négliger.

Vous voulez envoyer des emails ? Assumez votre choix alors.

Une newsletter ça se travaille, et ça prend du temps contrairement à ce que beaucoup semblent penser.

Mais visiblement pour certains il suffit de mettre 2-3 images et un peu de texte pour envoyer un email à des milliers de contacts.

Malheureusement, ce n’est pas comme cela que ça marche.

Non seulement vous payez des envois pour des résultats forcément faibles, mais vous passez pour un amateur auprès de vos destinataires. Parce que oui, ça se voit quand une newsletter est faite à l’arrache.

Donc soit vous faites l’effort de créer des newsletters dignes de ce nom, soit vous arrêtez de penser que vous êtes un bon marketeur. Si vous voulez rentabiliser vos emails, prenez votre temps.

L’illustre email de 12 kilomètres

Pire Astuce Emailing n°10 : Mettez un max d’infos dans votre email pour tout dire d’un coup.

Evidemment, ça coule de source n’est-ce pas ? Plus on en met, plus on peut faire passer d’infos, de messages, de promos, etc.

Evidemment…

Il y en a qui doivent avoir du mal à se mettre à la place de leurs lecteurs.

Réfléchissez. Si on doit srcoller sur quinze bornes pour trouver une info intéressante ou un bouton d’action, c’est qu’il y a un problème.

Trop d’informations tue l’information.

Arrêtez de noyer vos destinataires dans des kilomètres de textes et d’images. On pense surtout aux marques de prêt-à-porter qui se croient sur leur site web en mettant les photos et les prix de toute leur collection été dans… UN EMAIL.

Une newsletter doit être focalisée sur un sujet précis. Pourquoi pas ajouter des petites sections à droite à gauche pour donner du contenu mais à partir d’un certain stade il faut savoir s’arrêter !

Faites simple, allez droit au but, et arrêtez de vouloir intégrer tout votre site dans un email.

Le superbe envoi massif à tout le monde

Pire Astuce Emailing n°11 : Envoyez vos emails à tous vos destinataires pour une portée maximale.

Pour ce grand final de notre guide de la newsletter pourrie, parlons ciblage et personnalisation.

Le meilleur pour la fin.

La crème de la crème de la stratégie emailing du wannabe marketeur.

On a vérifié le calendrier pour être sûr et apparemment, aux dernières nouvelles, on est en 2018. Mais apparemment on n’est pas tous calés sur les mêmes dates.

Gardez ça pour vous, mais on en connaît pas mal qui sont dépassés en matière d’emailing. Des vieux de la vieille, des dinosaures de la com, des traditionnalistes.

Visiblement pour ceux-là, le ciblage et la personnalisation des emails, c’est un truc « moderne ». Vaut mieux envoyer à tout le monde et basta.

Newsletters, emails commerciaux, offres spéciales… Peu importe le thème. Une base d’emails suffit !

De toute façon c’est plus simple et plus rapide comme ça. Et puis si ça mord pas, on renvoie, on rachète une base, bref, on bombarde.

Excellente stratégie n’est-ce pas ?

Bon, arrêtons de rigoler. Franchement, quoi de pire que d’envoyer des messages à tout va sans réfléchir ?

Si vous êtes un adepte de l’envoi d’emails dans tous les sens, vous perdez votre temps, votre argent, vous ruinez votre réputation, vous détériorez votre délivrabilité, et vous décrédibilisez le métier.

Aujourd’hui, le maître mot de l’emailing c’est la personnalisation.

Cela signifie deux choses : envoyer au bon moment, et à la bonne personne.

Comment ça marche ?

Première chose à faire : une collecte d’emails saine et qualifiante. Vous avez besoin des coordonnées de vos contacts et de leur approbation pour leur envoyer des messages.

Pour cela, vous devez utiliser des formulaires d’inscription et demander les informations dont vous avez besoin pour segmenter vos bases correctement.

Nous ne rentrerons pas ici dans le détail de la segmentation de bases de données, mais si vous voulez plus d’informations sur le sujet, vous pouvez consulter notre article Comment segmenter votre base de destinataires.

Ce travail de collecte puis de segmentation va vous permettre d’affiner votre audience et donc de cibler avec précision vos envois.

C’est ça le mot clé : cibler.

Un contenu adapté à son destinataire est forcément plus pertinent et plus efficace.

N’envoyez pas une newsletter pour promouvoir votre nouvelle collection de jupes à toute votre base. Ne l’envoyez qu’aux femmes !

Enfin, le ciblage doit être couplé à une approche de personnalisation.

Ajoutez à vos objets et contenus le nom, prénom, civilité, adresse ou même le montant de la dernière commande de votre client pour rendre votre email plus personnel.

Et devinez quoi ? C’est devenu une norme. Personnaliser un email c’est normal aujourd’hui. C’est même évident.

Alors faites un effort, qualifiez vos bases, envoyez des messages précis et soyez proches de vos destinataires.