L’email marketing reste un outil incontournable pour une entreprise cherchant à établir une relation de qualité avec leurs clients. Un des KPI d’emailing le plus important pour mesurer l’efficacité de votre campagne est le taux d’ouverture. Comprendre ce taux et savoir comment l’améliorer va maximiser l’impact de vos emails.

Qu’est-ce que le taux d’ouverture ?

Le taux d’ouverture est un indicateur qui mesure le pourcentage de destinataires ayant ouvert un email par rapport au nombre total d’emails envoyés. Il est souvent utilisé pour évaluer l’attractivité de l’objet de l’email, mais aussi pour juger de la pertinence de la liste de diffusion.

Comment se calcule-t-il ?

Le taux d’ouverture se calcule en divisant le nombre d’emails ouverts par le nombre total d’emails envoyés, multiplié par 100. Par exemple, si vous envoyez 1 000 emails et que 200 sont ouverts, votre taux d’ouverture est de 20 %.

Les facteurs influençant le taux d’ouverture

Plusieurs éléments peuvent affecter le taux d’ouverture de vos emails :

  • La qualité de la liste de diffusion : des adresses mail valides et des contacts intéressés sont essentiels.
  • L’objet de l’email : un objet accrocheur incite davantage à l’ouverture.
  • Le pre header : si le but de l’objet est de définir le sujet de votre campagne emailing en quelques mots, le preheader vient le compléter en résumant le contenu du message ou en suscitant la curiosité des lecteurs avec un effet de teasing. 
  • Le moment de l’envoi : envoyer vos emails au bon moment (jour et heure) peut considérablement améliorer le taux d’ouverture.
  • Le nom de l’expéditeur : un nom reconnu et de confiance est plus susceptible d’attirer l’attention.
  • La personnalisation : les messages personnalisés avec le nom du destinataire ou des références à des intérêts spécifiques peuvent augmenter l’engagement.

Comment améliorer le taux d’ouverture de vos emails ?

Pour améliorer votre taux d’ouverture, voici quelques stratégies efficaces :

Travaillez vos objets d’email

  • Rédigez des objets courts : les objets d’email courts ont plus de chances d’être entièrement visibles sur les écrans, surtout sur les appareils mobiles où la longueur affichée est limitée. Idéalement, essayez de limiter l’objet à 50 caractères ou moins pour garantir une lecture complète. 
  • Soyez percutant et direct : l’objet de votre email doit immédiatement capter l’intérêt du destinataire. Pour cela, il faut aller droit au but et  proposer une valeur ajoutée claire. Utilisez des phrases courtes qui suscitent la curiosité ou promettent une solution à un problème spécifique.
  • Incluez des verbes d’action : les verbes d’action encouragent les lecteurs à passer à l’action. Des mots comme « découvrez », « obtenez », « réservez », ou « profitez » incitent à l’ouverture en créant un sentiment d’urgence ou d’opportunité. 
  • Créer un sentiment d’urgence ou de rareté : en ajoutant un élément de temps limité ou une opportunité unique, vous pouvez inciter vos destinataires à ouvrir l’email immédiatement. Des expressions telles que « Dernière chance », « Offre exclusive jusqu’à minuit », ou « Seulement pour les 100 premiers inscrits » peuvent provoquer un sentiment d’urgence et motiver l’action.
  • Évitez les termes trop commerciaux ou spammés : certains mots ou expressions comme « Gratuit », « Gagner de l’argent », ou « Cliquez ici » peuvent déclencher des filtres anti-spam ou être perçus comme trop commerciaux par les destinataires, ce qui les incite à ignorer ou supprimer l’email. Préférez des termes plus subtils et engageants qui offrent une vraie valeur sans paraître trop vendeurs.

Optimisez le timing

  • Comprendre le comportement de votre audience : chaque audience a ses propres habitudes en matière de consultation des emails. Pour optimiser le timing de vos envois, il faut bien comprendre quand votre audience est la plus réceptive.
  • Tester différentes heures d’envoi : il n’existe pas de recette universelle pour déterminer le meilleur moment d’envoi, car cela dépend de votre audience. L’une des stratégies les plus efficaces est de tester différentes heures d’envoi pour identifier celles qui génèrent les meilleurs taux d’ouverture. 
  • Expérimenter différents jours de la semaine : le jour de la semaine où vous envoyez vos emails peut aussi avoir un impact significatif sur le taux d’ouverture. Généralement, les jours en milieu de semaine (mardi, mercredi, jeudi) tendent à être les plus performants pour l’emailing B2B, car les destinataires sont plus susceptibles d’être en mode « travail » et réceptifs à de nouvelles informations. Le lundi est souvent considéré comme un jour chargé, où les emails non urgents peuvent être ignorés, tandis que le vendredi, les gens se préparent pour le week-end et peuvent être moins concentrés sur leurs emails professionnels. En revanche, pour des campagnes B2C, le week-end peut être un bon moment pour capter l’attention des consommateurs, en particulier si votre offre concerne des activités de loisirs ou des achats personnels.
  • Utiliser l’automatisation et le machine learning : certains outils d’emailing modernes intègrent souvent des fonctionnalités d’automatisation et de machine learning comme l’envoi prédictif, qui peuvent vous aider à affiner le timing de vos envois. Ces outils peuvent analyser les comportements passés de vos destinataires et recommander ou automatiser l’envoi d’emails au moment où chaque utilisateur individuel est le plus susceptible de les ouvrir. 
  • Prendre en compte les fuseaux horaires : si vous avez une audience internationale, il est essentiel de prendre en compte les différents fuseaux horaires pour maximiser les taux d’ouverture. Segmenter votre liste de diffusion en fonction des fuseaux horaires et planifier des envois spécifiques pour chaque région peut significativement améliorer votre taux d’ouverture global.

Personnalisez vos messages

  • Utiliser le prénom du destinataire pour créer une connexion personnelle : cela donnera une touche humaine à la communication et renforce l’impression que le message est spécifiquement adressé à l’individu plutôt qu’à une masse anonyme.
  • Capitaliser sur une segmentation précise : elle peut être basée sur divers facteurs tels que les données démographiques (âge, sexe, localisation), le comportement passé (historique d’achat, navigation sur le site), les interactions avec les campagnes précédentes (emails ouverts, liens cliqués), ou encore les intérêts spécifiques exprimés par le destinataire. 
  • Proposer un contenu adapté aux besoins et intérêts spécifiques : cela peut se traduire par des recommandations de produits basées sur les achats antérieurs, des articles de blog sur des sujets que le destinataire a déjà montrés de l’intérêt, ou encore des offres spéciales conçues pour répondre à leurs besoins actuels. 
  • Utiliser des données comportementales pour personnaliser les recommandations : de nombreux outils permettent de suivre les actions des utilisateurs sur votre site web ou application, et d’utiliser ces informations pour personnaliser les emails. 
  • Personnaliser les offres en fonction de la fidélité ou de l’engagement : segmentez vos clients en fonction de leur ancienneté ou de leur fréquence d’achat et envoyez-leur des offres exclusives ou des invitations à des événements spéciaux. Un client fidèle pourrait recevoir un email personnalisé avec un code de réduction exclusif pour le remercier de sa fidélité, tandis qu’un client inactif depuis un certain temps pourrait recevoir une offre de réactivation spécialement conçue pour lui.

Testez vos campagnes

Effectuez des tests A/B pour comparer différentes versions de vos emails et voir lesquelles obtiennent le meilleur taux d’ouverture auprès de vos destinataires. Avant de commencer un test A/B, définissez clairement quels éléments vous souhaitez tester. Cela peut inclure l’objet de mail, le pré-header, le contenu du message, l’appel à l’action (CTA), le nom de l’expéditeur ou encore le timing de l’envoi. Pour obtenir des résultats fiables, suivez une méthodologie rigoureuse lors de la mise en place de vos tests A/B :

  • Définissez votre hypothèse : avant de lancer un test, formulez une hypothèse claire. Par exemple, vous pourriez supposer que « un objet d’email contenant le prénom du destinataire obtiendra un taux d’ouverture supérieur à un objet générique. »
  • Sélectionnez un échantillon représentatif : pour que vos résultats soient statistiquement significatifs, vous devez envoyer vos versions testées à des segments de votre audience suffisamment larges et représentatifs. L’échantillon doit être aléatoirement divisé entre les différentes versions pour minimiser les biais.
  • Testez un seul élément à la fois : Pour obtenir des résultats clairs et exploitables, limitez-vous à une seule variable par test. Tester plusieurs éléments simultanément (par exemple, l’objet et le CTA) rendrait difficile de savoir quel changement a réellement influencé les résultats.
  • Mesurez les résultats sur une période appropriée : Laissez suffisamment de temps à votre test pour que les données recueillies soient significatives. Cela signifie généralement de laisser le test courir pendant plusieurs jours pour voir comment les destinataires réagissent sur le long terme, surtout si votre audience est internationale ou si elle consulte ses emails à des moments différents.

Une fois que le test A/B est terminé, il est temps d’analyser les résultats pour déterminer quelle version a obtenu le meilleur taux d’ouverture.

Nettoyez votre liste de contacts 

Au fil du temps, les listes de contacts peuvent devenir obsolètes, remplies d’adresses inactives, incorrectes, ou appartenant à des destinataires qui ne sont plus intéressés par vos communications. Conserver ces contacts dans votre liste non seulement fausse vos statistiques de campagne, mais peut également nuire à la délivrabilité globale de vos emails et affecter votre réputation d’expéditeur. 

Pour nettoyer efficacement votre liste de diffusion, commencez par identifier les adresses inactives. En général, un contact est considéré comme inactif s’il n’a pas ouvert ou cliqué sur vos emails depuis six mois ou plus. Vous pouvez envoyer une campagne de réactivation à ces contacts pour leur demander s’ils souhaitent rester abonnés. Ceux qui ne répondent pas ou n’interagissent pas peuvent être supprimés de votre liste.

Ensuite, gérez les rebonds : les rebonds « soft » (temporaires) peuvent être dus à une boîte de réception pleine ou à un problème de serveur temporaire, tandis que les rebonds « hard » (permanents) indiquent que l’adresse email est incorrecte ou n’existe plus. Les adresses avec des rebonds hard doivent être immédiatement retirées de votre liste.

Enfin, veillez à respecter les préférences de vos abonnés en leur offrant des options pour mettre à jour leurs informations ou se désinscrire facilement. Cela permet de maintenir une liste de diffusion dynamique et engagée.

Les outils à utiliser pour suivre le taux d’ouverture

Pour suivre efficacement le taux d’ouverture de vos campagnes d’emailing, utilisez des outils spécialisés qui vous offrent des données précises et exploitables. Sarbacane permet non seulement de suivre en temps réel le taux d’ouverture de vos emails, mais aussi de segmenter votre audience en fonction de leur engagement. Grâce à des tableaux de bord détaillés, vous pouvez visualiser instantanément le nombre d’emails ouverts, comparer les performances de différentes campagnes, et identifier les tendances pour affiner votre stratégie. De plus, Sarbacane offre des fonctionnalités avancées telles que l’A/B testing, qui vous permet de tester différentes versions de vos emails pour optimiser vos taux d’ouverture ou encore l’envoi prédictif pour envoyer vos campagnes au meilleur moment. 

La plupart des outils d’email marketing proposent une API vous permettant de récupérer vos statistiques d’ouverture pour les intégrer dans vos reportings marketing. 

Les autres KPIs à suivre

Le taux d’ouverture est essentiel, mais il ne doit pas être le seul indicateur à surveiller. D’autres KPIs tels que le taux de clic, le taux de conversion, le taux de réactivité, le taux de rebond, le taux de délivrabilité, le taux de désabonnement (ou taux de désinscription) ou encore le taux de transformation sont également cruciaux pour mesurer l’efficacité globale de vos campagnes emailing. Pour en savoir plus, découvrez notre guide complet sur les KPIs en emailing.

Foire aux questions (FAQ)

Qu’est-ce qu’un bon taux d’ouverture moyen en emailing?

Un bon taux d’ouverture dépend du secteur d’activité, mais un taux d’ouverture moyen se situe généralement entre 15 % et 25 %. Dans certains secteurs, un taux de 30 % ou plus est considéré comme excellent.

La fréquence des envois influence-t-elle le taux d’ouverture ?

Oui, la fréquence des envois peut avoir un impact significatif. Des envois trop fréquents peuvent fatiguer votre audience, entraînant une baisse du taux d’ouverture, tandis que des envois trop rares peuvent conduire à l’oubli de votre marque.

Quels sont les impacts des filtres anti-spam sur le taux d’ouverture ?

Les filtres anti-spam peuvent empêcher vos mails d’atteindre la boîte de réception principale de vos contacts, réduisant ainsi votre taux d’ouverture emailing. Respectez les bonnes pratiques en matière de contenu et d’authentification pour éviter que vos emails ne soient filtrés.

L’utilisation des emojis dans l’objet des courriels aide-t-elle à augmenter le taux d’ouverture ?

L’ajout d’emojis dans l’objet peut effectivement attirer l’attention et augmenter le taux d’ouverture, surtout si cela correspond au ton de votre marque et au contexte du message. Cependant, leur utilisation doit être pertinente et non excessive.

Comment le taux d’ouverture varie-t-il selon les secteurs d’activité ?

Les taux d’ouverture varient largement selon les secteurs. Par exemple, les secteurs de la santé, de l’éducation, et des associations à but non lucratif tendent à avoir des taux d’ouverture plus élevés, tandis que les secteurs comme le retail ou la finance peuvent avoir des taux plus bas en raison de la saturation des mails dans ces domaines. Attention également à bien différencier emails marketing et emails transactionnels dans vos analyses. En effet, les emails transactionnels liés à un renouvellement de mot de passe ou encore une facture ont par nature un taux d’ouverture beaucoup plus élevé et peuvent fausser votre lecture.